La Guerre Financière
- Vincent Lievre
- 1 nov. 2024
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 18 nov. 2024
Voici le premier post de ce blog « Finance Warfare » créé dans le but de produire du contenu de qualité et accessible au grand public afin de prendre conscience des enjeux de la Guerre Financière qui se mène, actuellement, entre les pays, entre les alliés, entre les ennemies et de toute évidence, entre les alliés et les ennemies.
Tout d'abord, définissons ce qu'est la Guerre Financière. Pour ce qui concerne la guerre, les intellectuelles modernes ou contemporains ont déjà produit de nombreuses réponses.
Pour Carl von Clausewitz (théoricien militaire 1780 - 1831), la guerre est : « La continuation de la politique par d’autres moyens »
C'est l'acmé d'un processus politique, de production d'une décision issu d'une collectivité politique, qui ne peut se solder que par l'entrée en conflit contre une autre collectivité politique qui se constitue, pour sa part, en barrage au changement voulu.
Pour David Cumin (maître de conférences en droit public à l’Université Jean Moulin Lyon 3), la guerre est : « Une mise en œuvre collective et coercitive de l'hostilité, par l'emploi réglé de la force armée, se traduisant par des combats durables portant atteinte aux personnes et aux biens donc causant des victimes. »
Ici David Cumin propose une définition plus précise et plus resserré sur la notion de "l'emploi réglé de la force armée", cela pourrait nous éloigner du concept de Guerre Financière, mais se serrait mettre de côté l'usage des services de renseignement militaires, de contre-ingérence économique opéré par des militaires, les unités militaires opérant des ransomwares, des douanes armées, et enfin des blocus mis en œuvre par les armées.
Dans son manuel de droit de la guerre, il développe de plus que la guerre est menée par une collectivité combattante, animée par l'hostilité et donc une cause politique et non pas lucrative. La guerre financière n'existerait donc pas en théorie ? Selon David Cumin, sans doute, cependant, ici, il faut bien entendre que la finance dans la guerre financière est au service des ambitions politiques d'une collectivité. On tombe peut-être dans une impasse théorique, mais le contrat social de nombre de collectivité est la prospérité. La constitution d'un groupe d'individus en une collectivité politique est animée par la sécurité physique et mobilière ainsi que la défense devant les autres des intérêts autant immatériels que matériels.
Enfin concernant la notion de "combats durables portant atteinte aux personnes et aux biens donc causant des victimes", il se trouve que la guerre financière fait rage depuis l'invention de la finance. Qu'elle porte atteinte à des personnes (Frédéric Pierucci dans l'affaire Alstom) ainsi qu'à des biens, que nous appelons actif (les entreprises Freddie Mae et Fanny Mac et bien d'autres).
Nous pouvons en déduire que la Guerre Financière est donc la continuité de la politique par les moyens de la finance, se traduisant par des combats durables en portant atteinte aux actifs et causant des victimes.
Une faille subsiste, laissant votre libre-arbitre décider. Dans la mesure où des civils non-conscrits participent volontairement et sans uniforme à cette guerre, il serait peut-être plus juste de parler de Guérilla Financière. Le sens commun interprétant la Guérilla comme une petite guerre, il ne parait pas pour autant tout à fait à la hauteur de l'enjeu.
Pour la partie financière de la guerre, nous prenons une définition large comprenant les moyens monétaire mis en œuvre pour atteindre des buts personnels ou collectifs, publics ou privés.
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